La portée et l’ampleur des événements peuvent varier, mais les conséquences que les Jeux Olympiques déclenchent partout sont les mêmes : expansion de la surveillance policière et militaire, corruption endémique, gaspillage financier, dégradation de l’environnement, déplacement massif de gens et violation des droits individuels.
Ces résultats ne sont pas les symptômes d’un projet qui serait par ailleurs anodin. C’est la conception même des Jeux Olympiques qui en est la cause et servent les besoins et les objectifs des organisateurs des Jeux, ainsi que leurs intérêts les plus puissants et les plus élitistes au monde. Il s’agit d’événements extrêmement politiques qui amènent les athlètes à s’affronter sous la bannière du nationalisme, tout en exacerbant les rivalités et les conflits internationaux. Malgré l’affirmation selon laquelle les Jeux Olympiques transcendent la violence des guerres et des conflits, ils fournissent une excuse pour exploiter les habitants, opprimer les personnes déjà marginalisées et profitent à un petit nombre des riches, sous prétexte de célébrer la victoire des athlètes qui montent sur le podium. Cela est vrai quelque soit l’endroit où ont lieu les Jeux et c’est insupportable.
L’urgence de la crise sociale et environnementale n’a jamais été aussi forte. L’accès au logement est devenu de plus en plus difficile ces dernières décennies partout dans le monde. Le pouvoir que la technologie procure à la police et aux forces militaires a permit d’accroître la surveillance des populations et ce de façon toujours plus insidieuse. Nous sommes au bord d’une catastrophe écologique. C’est en ce moment de fragilité mondiale que nous pouvons le moins nous permettre des Jeux Olympiques et sa corruption qui partout exacerbent problèmes et crises auxquels nos villes sont confrontées.
Les membres du Comité International Olympique (CIO) savent que leur modèle est en crise. Ces dernières années, partout où les habitants ont eu l’occasion d’exprimer leur opinion sur les candidatures, la réponse a presque toujours été NON. Et aujourd’hui, nous voulons souligner que les maigres promesses du CIO concernant la réforme de la procédure et des frais de candidature ne sont pas suffisantes. Tant que nous ne supprimerons pas les incitations à l’exploitation et au profit qui piègent actuellement le sport mondial, aucune réforme ne sera suffisante. Tant que nous ne supprimerons pas les incitations qui poussent les politiciens à se positionner du côté des JO pour servir les caprices de l’élite mondiale au lieu de répondre aux besoins de leurs électeurs, aucune réforme ne sera suffisante.
Au lieu des Jeux Olympiques, nous voulons des logements pérennes et réellement abordables pour tous les habitants de nos villes, dans un environnement sain et durable, avec un accès à l’emploi, à l’éducation et à la culture. Au lieu des Jeux Olympiques, nous voulons repenser radicalement les méthodes de surveillance et de maintien de l’ordre existantes afin que nos communautés les moins favorisées, minoritaires et immigrantes ne soient plus criminalisées pour leur existence et leur survie. Au lieu des Jeux Olympiques, nous voulons avoir le pouvoir de décider de ce qui se passe dans nos villes en fonction de nos besoins réels, et non des intérêts spéculatifs de l’élite financière mondiale.
Aujourd’hui, cette vision pour nos villes est loin d’être une réalité. Les crises liées aux déplacements, à la pauvreté, à l’autoritarisme, au fascisme, à l’effondrement de l’environnement etc. se font sentir dans le monde entier. Dans chacune de nos villes et communautés, nous en ressentons les effets quotidiens. Nous reconnaissons que les mêmes forces, les mêmes institutions et les mêmes individus responsables de l’organisation des Jeux Olympiques dans nos villes sont responsables de chacune de ces crises. Les politiciens, les grandes entreprises et les spéculateurs immobiliers qui forment le réseau mondial du pouvoir en faveur des Jeux Olympiques n’offriront jamais de réformes significatives parce qu’ils profitent directement de ces crises.
Désormais nous sommes solidaires ; nous ne nous opposons pas seulement aux Jeux Olympiques dans les villes d’où nous venons. Nous ne voulons pas que les Jeux Olympiques trouvent d’autres villes organisatrices pour épargner nos villes de Tokyo, Paris et Los Angeles. Nous ne sommes pas seulement aux côtés de nos frères de Rio et de Pyeongchang, et aux côtés des communautés du monde entier qui ont été touchées par les Jeux ou qui y ont résisté avec succès dans le passé. Nous allons plus loin : nous exigeons la fin du Comité International Olympique. Tant que les forces corrompues qui sont à l’origine de ces événements parasites n’auront pas abandonné le contrôle, nous nous opposerons aux Jeux Olympiques partout.
Anti Pyeongchang Olympics Alliance
Hangorin no kai No Olympics 2020
No Thank You to 2020 Olympic Disasters Link
NOlympics LA
NON aux JO 2024 à Paris